La fille qui avait difficilement survécu à un festival culturel international

Parce qu’une blogueuse influente est régulièrement invitée dans des endroits magiques où elle rencontre des pipôles chaleureux et modestes (comme elle, du reste) et qu’elle tient à partager ces glorieux moments avec son lectorat prolétaire et fauché.

Moi, j’ai toujours aimé les festivaux festiveaux  endroits où on projette des concerts chevelus, des bandes dessinées sexuelles ou des films d’horreur sanglants.
Quand j’étais ado, avec mes amis à moi que j’avais, on est allés au Festival du Film Fantastique à la Mutualité (c’est à Paris, juste à côté de l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, qui abrite une congrégation de morts-vivants nostalgiques du Maréchal Pétain, alors géographiquement ça tombait plutôt bien)
(Et aussi, rien à voir, mais mon école primaire elle était juste à côté de cette église, et il est temps de confesser que c’est moi qui ai balancé des grenouilles vivantes dans le bénitier en 1982)
(Bref).
Lors de ce festival mémorable, je me souviens qu’on avait vu des films trop bien, comme Shocker et aussi Atomic College, une histoire de punks dépressifs contaminés par des déchets toxiques qui se mettent à fondre du dedans. Dans la salle, il y avait beaucoup de jeunes avec des problèmes d’acné qui riaient très fort en rotant du Coca et en mangeant du pop-corn dans des seaux de deux litres. Quand le film était trop mauvais pour qu’on puisse rigoler en faisant semblant d’avoir peur, on lançait des rouleaux de papier toilette mouillé sur l’écran. C’était très festif et aussi très pédagogique. Ça se terminait vers six heures du matin et on avait enchaîné avec un petit déjeuner équilibré chez Mc Donald.

Tout ça pour dire que quand une copine d’Armorique m’a proposé d’aller à la soirée « Spécial Japon » du festival de courts-métrages fantastiques, je n’ai pas hésité une seconde, en plus j’ai toujours bien aimé les films de Godzilla où des types en costume de Casimir écrasent des maquettes de Tokyo. Même Loutre a accepté de venir, malgré le côté « cinéma fantastique » (Loutre considère Starwars comme le summum de la bêtise infantile et Zombieland comme l’une des causes intrinsèque de la décadence occidentale et de la crise de la dette).

On est donc tous arrivés dans le cinéma (qui n’est pas un cinéma normal où tu vas voir des sous-merdes américaines très distrayantes mais pas très évoluées, non, plutôt un centre culturel qui passe des longs-métrages sud-coréens sous-titrés en croate qui traitent du mal de vivre des paysans traditionnels dans une société post-moderne où ils n’ont plus leur place). Il y avait des employés déguisés et maquillés pour te mettre dans l’ambiance, mais c’était moyennement réussi parce que le type habillé en troll avec un casque, il ressemblait beaucoup à Goldorak si Goldorak avait été hydrocéphale (mais heureusement en vrai il ne l’était pas, sinon les Golgoths se seraient bien marrés et la Terre aurait été dans la merde). La fille déguisée en vampire, elle avait des gros seins, et ça, en général, ça marche très fort dans les festivaux  endroits où on projette des films d’horreur pour trentenaires attardés, sauf que là, personne n’a crié « à poil Vampirella! » , et j’ai commencé à avoir des doutes sur la qualité pédagogique de la soirée qu’on allait passer.
La salle était très grande et pleine à craquer, on a donc voulu s’installer par terre et se commander des choses cancérigènes à manger et à boire, mais on nous a dit que pour des questions de sécurité, tout le monde devait être assis à une place officielle, et aussi qu’il n’y avait rien à manger ni à boire (la fille qui nous a expliqué ça, elle nous regardait comme si on débarquait d’un minibus sale avec des habits couverts de taches suspectes et des pin’s « Fuck me, Ed Gein »). Tout le monde était bien habillé, aussi, les filles en jupes ou en jolies robes, les garçons en poètes maudits ou en chanteurs engagés avec des mèches très rebelles.
Je me suis assise à un bout de la salle et Loutre à l’autre bout puisqu’on avait pas vraiment le choix, mais ça m’embêtait parce que j’aurais bien voulu mater les films à deux et lui faire peur. Et puis trois types habillés comme des pingouins qui avaient des cravates de thanatopracteurs sont montés sur la scène. Celui qui était japonais a commencé à parler dans sa langue à propos de l’imaginaire, du subconscient, de la symbolique, du tsunami terrible qui avait traumatisé les Japonais cette année, et que sûrement on allait comprendre la profondeur du trauma en regardant la sélection de courts-métrages qu’il nous proposait, et puis ils sont partis sous les applaudissements et la projection a commencé.

Pendant les trente premières minutes, j’ai gardé de l’espoir au fond de mon cœur, malgré les images un peu incompréhensibles qui défilaient sur l’écran. A un moment j’ai même cru qu’on s’était trompés de festival et que là c’était la soirée « Poésie transcendantale du Sichuan revisitée par Eric Rohmer », tellement j’arrivais pas à me laisser accrocher par ces plans fixes de fillette aux yeux morts qui se tient debout sous un cube flottant pendant dix minutes, puis ces plans hachurés d’un écolier tokyoïte  qui agresse des filles à coups de parapluie et leur crache du lait demi-écrémé au visage pour simuler une éjaculation faciale (très symbolique, j’y aurais jamais pensé, je dois dire), et aussi ces plans-séquences de quinze minutes sur des types qui déterrent un cercueil (mais on saura jamais ce qu’il y avait dedans, c’est là toute la puissance de la narration).
Je croyais quel les gens assis à côté de moi, ils se faisaient chier, et qu’ils allaient éclater de rire comme moi en se demandant si on les prenait vraiment pour des cons, comme à la FIAC quand on empile quinze bidets sur un socle et qu’on appelle ça « Expression de la vacuité d’un néant nietzschéen ». Mais en fait non, ils discutaient à voix basse à propos de la portée symbolique de chaque plan, de la puissance hallucinante qui se dégageait du montage, et de tout plein d’autres choses dont personne n’aurait l’idée de parler en regardant un bon vieux film de vampires avec Christopher Lee ou une attaque de zombies dans un supermarché de la banlieue de Boston.

Au bout de trente minutes, mon portable a vibré, j’avais reçu un SMS de Loutre qui disait:
« Tu t’es déjà pendue ou bien tu attends l’entracte? »

Au bout de deux heures, on s’était fadé dix ou quinze films et j’avais envie de faire pipi, de faire caca, de vomir et d’éviscérer quelque chose poilu et de mignon, comme un chaton par exemple. Après la projection, on est tous allés dans une grande salle où il y avait un cocktail offert et où on allait remettre les prix. Le président du jury c’était Jean-Pierre Dionnet, et je me suis dit que c’est vraiment pas beau de vieillir (son copain Philippe Manœuvre, il fait juré à la Nouvelle Star avec l’autre cantatrice ratée et le producteur qui a un prénom de gel douche, vraiment c’était mieux quand ils présentaient « Sex machine » dans Les enfants du rock). Tous les spectateurs qui avaient adoré la projection, ils faisaient des « oh » et des « ah », ils applaudissaient très fort et ils riaient beaucoup, on se serait cru à une soirée très hype dans un bar branché de Bastille où on peut manger cent grammes de tapas pour seulement cinquante euros. Loutre avait l’air de vouloir mettre un coup de genou dans les testicules de n’importe qui, même d’une fille, et je me suis dit qu’il était temps de s’en aller avant qu’il y ait des bobos blessés.

En arrivant à la maison, j’avais très envie de dormir, rapport aux plans fixe sur les rues de Kyoto qui duraient six minutes et aux dialogues vivifiants qui m’avaient rappelé les comédies hilarantes de Claude Lelouch. Loutre a filé dans la chambre en grognant des choses à propos d’enculer Bioman au fin fond de la forêt de Brocéliande. Moi, je me suis affalée dans le canapé, j’ai allumé ma télévision et je me suis regardé Les griffes de la nuit, Toxic Avenger et District 9 à la suite, comme une droguée en manque de choses illégales. Après, je suis allée dormir et j’ai rêvé que j’empalais des enfants japonais en brûlant des cierges à la gloire de Jason Voorhees.
Vivement le prochain festival culturel, qu’on puisse ne pas y aller et commander des pizzas en regardant L’attaque des tomates tueuses.

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71 réflexions sur “La fille qui avait difficilement survécu à un festival culturel international

  1. J’aurais aimé être là, ne serait-ce que pour balancer un rouleau de PQ en pleine séance et me faire virer par un troll des montagnes.
    Mais bon, j’ai bien aimé aussi ton SMS-SOS.
    Et Atomic College… Bon sang…

    (Rétrospectivement, on sent bien l’influence cumulée d’Alien, Mad Max et Elmer le remue-méninges, non ?)

    • Les productions TRAUMA, sans déconner, c’est vraiment le genre de films à voir bourré, défoncé et en overdose de pizza quatre fromages.

  2. Je suis allee a une soiree courts metranges une fois « les chefs d’oeuvres du cinema Tcheque », en plus j’etais toute seule, mais c’est parce que j’esperais voir mon ancien petit ami qui bossait et esperer qu’on se rabiboche.

    Je suis bien contente d’avoir grandi et d’avoir realise que non, ca ne vallait pas le coup de perdre 2 heures 20 de ma vie pour lui.

    Je crois que j’ai vu « Atomic College », a la fin ca se passe pas dans une casse auto???

    • Ah non, apres avoir visionne la petite video c’est un autre film auquel je pense, mais je garde ca sous le coude, ca a l’air bien pourri…

    • Tout ‘amour du monde ne vaut pas une soirée pareille, je préfère encore mourir seule et dans le caniveau.
      (non, ça se termine pas dans une casse, par contre Christine oui, je crois.

  3. Meuf, toi t’étais en Rennanie, t’as pas vu deux personnes sortir de la salle? Bah c’était moi et mon mec, on est allé se pitancher la gueule au Sham en face avec plein d’écossais rouges et gras, en mangeant des chips gratos. Perso j’ai tenu une demie h, j’te félicite pour ta longévité.

    • Ah merde, j’aurais su que j’avais des lectrices dans le coin, j’aurais lancé un SOS collectif. Tu m’aurais dit que tu allais t’en mettre une au Shamrock je serais venue illico.
      (et sérieusement, si tu es partie avant les éjaculations lactées, tu as raté un grand moment de cinéma)

  4. Greenouille

    Laule !

    • La prochaine fois je t’invite, ma chérie.

      • Greenouille

        Euh, d’accord, invite moi…mais quite à faire le déplacement, je veux aller faire un tour dans la cambrousse aussi !! (et me piquer la ruche à la bière (ou autre) parce que je suis sûre qu’elle y est moins chère qu’à Toulouse)

  5. Une vampire chiante et tchip aux petits seins

    Ravie d’avoir pu vous emmerder !

    • C’est pas la taille des seins qui m’a fait flipper, c’est l’absence de réaction de l’assistance, sans déconner, jamais vu un calme aussi déprimant.

      • L'endive de Bruz

        En même temps je plussoie: le mec déguisé en monstre et la fille déguisée en vampire qui venaient régulièrement faire un tour au milieu des spectateurs, ils avaient l’air de se faire chier grave.
        (et moi je me suis barré à la moitié du lycéen qui éjacule du Lactel, je plaide coupable aussi)

      • Moi au moins j’ai pu me venger des bobos en les faisant saigner du tympan

        • T’as chanté à propos de la fée qui est chez toi sur les étagères?

          • Merde je dois être trop bobo il a fallu qu’on m’apprenne que tu m’assimilais à Zaz …. Bref moi j’ai vu plusieurs projections et tu mets en lumière beaucoup de choses vraies quant à ce festival. Premièrement il ne s’agit pas d’une programmation d’horreur mais d' »étrange » et de « fantastique  » et là ce sont des concepts qui peuvent largement être interprétés. J’ y ai vu de très bon court métrages.. Mais encore, vous avez loupé la séance des films primés où on a quand même eu le droit à un bon truc conceptuel, beau certes, mais chiant, sur un couple qui danse en se foutant les pieds par dessus l’oreille et en se roulant par terre pour symboliser l’adultère et la crise de couple … Evidemment séance dans laquelle étaient représentés uniquement les prix du Jury et pas ceux du public. Quand à la non réaction du public et une forme d’incompréhension par rapport à notre animation (quoique les jeunes et les très vieux (effet pacemaker)ont bien adhéré) le thème de cette année : « Femmes vampires » n’était pas non plus franchement exposé, ne serait-ce que dans l’affiche … en tout cas ce billet sera utile au festival car les remarques remonteront …

            • Bah au moins on est d’accord sur la non-compréhension et le malentendu, c’est pas si mal…D’accord aussi sur l’interprétation libre des mots « étrange » et « fantastique ». Je sus vieille et vieux jeu: je suis restée accrochée à la Hammer, à Cameron, à Burton ou à Carpenter.
              (et effectivement l’affiche était pas claire)
              (et sinon rien à voir mais t’as chanté quoi?)

              • (Tout le monde aura remarqué que je suis sur mes heures de travail et que je réponds aux commentaires sur ce blog de merde depuis quatre bonnes heures)
                (Quelqu’un a ses entrées au Pôle Emploi?)

            • Daenerys

              tu lèves effectivement le manque de communication du festival et la non réactivité du public. Nous, on a fait ce qu’on a pu, avec ce public endiablé! Claire chantait du Wagner de cantatrice wagnérienne morte sur scène! Tous ces commentaires vont remonter, ayant déjà pas mal râlé sur la cheftaine au bal des vampires, je ne compte pas m’arrêter la.

              • J’aurais aimé voir une cantatrice morte chanter du Wagner sur scène. Là j’aurais applaudi des deux mains.
                (on est donc tombés sur LA soirée à éviter, la vérité, ça fait plaisir)

  6. Olivia Billington

    Ça m’avait l’air charmant. Tu sais rendre captivant quelque chose qui ne l’est pas. Félicitations !

    ^^

    • Tu veux un billet sur mes cours d’éducation manuelle et technique en 1989? Je l’appellerai « La fille qui avait fabriqué un porte-photo qui ressemblait à un support pour rouleau de papier toilette pour la fête des mères ».

  7. Vergés

    « il ressemblait beaucoup à Goldorak » : C ‘est un boss ork de l’univers Warhammer … -100 en culture medieval/fantastique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Orks http://www.warhousegames.com/catalog/images/whg/gw/GW50-01_EN.jpg ;
    Il y avait des employés déguisés et maquillés pour te mettre dans l’ambiance : Non c’etait des benevoles d’assos de rolistes/gnistes :http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_de_r%C3%B4le_grandeur_nature

    • « C ‘est un boss ork de l’univers Warhammer … -100 en culture medieval/fantastique ». Mais tellement! J’ai arrêté Warhammer, Cthulhu et les « grandeur nature » à peu près à l’époque où j’ai commencé à avoir une vie, et question médiéval-fantastique, bah je suis très basique, je regarde la trilogie de Peter Jackson en boucle sans me lasser mais les prises de tête intello-oniriques me font systématiquement l’effet d’un Xanax noyé de whisky…
      (après, j’ai croisé des rôlistes quadragénaires en toge avec des épées en plastique dans la forêt l’autre jour, ben respect, hein, tout le monde le ferait pas)

  8. Daenerys

    Depuis les années 80, as tu vu beaucoup de salles où l’on jetait du pop-corn ou autres projectiles dans des salles de ciné? (je ne parle pas de Paris et de The Rocky Horror picture show, tu connais au fait?) Même lors d’un festival? Désolé de voir que tu sois restée au stade punk prépubertaire.Restes y.

    • Vergés

      Je remet un ptit dessin pour la peine : http://fc00.deviantart.net/fs45/f/2009/063/6/c/warhammer_ork_colour_by_PabelBilly.jpg

      Ouep d’ailleurs la culture geek/roliste /medfan est maintenant trés repandu : lord of the ring , harry potter , starcraft etcetc ; la federation française de grandeur nature revendique au moins 50000 membres, en Bretagne vous pouvez participé par exemple à des sports comme le trollball http://trollball.org/ . Les geeks/nerds prennent le pouvoir !

    • (Soupir)
      Oui, j’ai du mal à grandir, c’est l’histoire de ma vie.
      (Ceci dit je veux bien aller crapahuter avec des rôlistes en pleine nature déguisée en Snotling, si ça peut m’aider à mûrir un peu)

      • Vergés

        http://www.marcheursdelavant.fr/ Le monde du gn s’est sensiblement améliorée, jette un coup d’oeil aux costumes .

        • Déguisée en Snorky ? Mais qui qui qui … ? Euuuuh, je proteste la photo sur le site est celle d’une boutique (ou d’une coop d’artistes) et non un costume fait pour un GN à ma connaissance (je l’avais vue en contexte). Sinon Oui Sex Machine, Manoeuvre (qui s’est donné du mal sur Paris Première à une époque) et Dionnet (que j’ai vu se la pêter « la semaine dernière je dinais avec Martin Scorcese » – note je ferais pareil si c’était mon cas mais ça énerve quand même – à l’avant première d’Avalon le film d’Oshii, qui devait réaliser Albator le film mais qu’a pas pu, qui reste malgré tout un grand producteur/importateur de films, qui déteste « cette merde de Spawn » et n’oublions pas leur époque BD (Exterminateur 17 avec Bilal – Métal Hurlant avec Moebius, Corben toussa, c’était eux). En même temps à la décharge des Nippons, le court méttrage fantastique c’est souvent… lent (même La Jetée c’est lent)

  9. Vergés

    mais les prises de tête intello-oniriques me font systématiquement l’effet d’un Xanax noyé de whisky…
    ahaha j’ai pas vu les films je ne m’occupais que des animations costumées .

    • C’est chouette que tous les Armoricains qui sont passés au festival se retrouvent sur mon blog, ceci dit tant qu’à s’envoyer des compliments entre initiés, quelqu’un pourrait-il demander à John Carpenter de venir boire un viandox dans le coin?

      • Je m’associe à cette demande, tiens.
        Ceci étant, il semblerait que Carpenter ne veuille plus foutre les pieds en France, et surtout à Paris depuis que les Invaders s’y sont installés en quittant L.A. Les lunettes ne sont même plus utiles pour les repérer, grâce à Olivier Roller :
        http://www.olivierroller.com/
        (Faites gaffe, c’est même dangereux pour la santé de les regarder.)

  10. Tu as bien de la chance d’avoir survécu. Je suis de constitution plutôt fragile, mon corps (et mon esprit) n’aurait pas survécu à ce traumatisme je pense !

    • Ah non mais c’est pas pas ma fragilité d’esprit qui m’a posé problème, c’est mon niveau socio-culturel éminemment trop bas. Ça m’avait fait le même coup en troisième, quand on était allés voir une représentation très contemporaine d’Horace avec la classe et que j’avais fait pipi dans ma culotte parce qu’Horace portait des bracelets cloutés et un blouson de moto tandis que Camille était en mini-jupe et coiffée à l’iroquoise…

      • Ah mais j’te rassure, me « constitution fragile », c’est une métaphore (pourrie) pour dire que mon niveau socio-culturel n’est pas très élevé non plus. Sinon, dans la vie, je suis pas fragile du tout du tout, je suis même plutôt une dure à cuire ! 😉

  11. Vampirella

    Bonjour
    Je me présente, « la fille déguisée en vampire, elle avait des gros seins » (ouais, c’est moi). Excuse-moi si mes attributs ont pu te déranger, j’ai fait tout ce que j’ai pu, mais j’ai pas réussi à les enlever quand je me suis costumée.
    (oui tant qu’à faire dans le constructif, je m’y mets aussi).

    • Tes attributs étaient parfaits, par contre l’apathie du public l’était moins.
      (putain c’est le café du commerce, ce blog, tout le festival s’y retrouve)
      (on peut éventuellement commander des pizzas si vous voulez, et puis j’ai abandonné Warhammer il y a longtemps mais j’ai « Call of Duty » sur PS3, ça fera la rue Michel)

      • A poil, Vampirella !

        (ça, c’est fait)

        (Je peux avoir son numéro de téléphone maintenant ?)

        • Bon donc tout le monde s’en tape, de ma Quatre Fromages et de ma partie bourrine online?

          • Charles-Marie

            Ah, non, pas moi! (pour une fois semble-t-il que j’arrive à commenter)

            Je récupère la Quatre Fromages (plus sauce piquante), je vous laisse sutr Call of Duty, je suis en plein trip vintage sur King’s Quest et les jeux DiscWorld (enfin une suite semble être parue voir « The Silver Lining », mais tout ça n’est pas très Microsoft-compatible et JE SUIS UNE BILLE EN INFORMATIQUE!!!).

            Je redeviendrai une brute avide de consommation quand le prochain Zelda sortira.

            Et puis, sur les GN, il y a d’excellentes planches de M. le Chien. Mais bon je dis ça, je ne dis rien…

            • Toubib-San, c’est tellement plaisir quand tu passes la tête dans l’entrebâillement de la porte.
              (c’est quel épisode de King’s Quest?)

              • Charles-Marie ? Ici ? P’tain, faites péter la vodka-fraise tagada !

                • D’ailleurs ma bouteille de vodka-banane est vide, ça me donne des idées en plus de l’atelier de rhums arrangés de cet hiver?

                  Hein, quoi? Délit, ris, homme très mince? Mais je ne suis pas tellement mince moi vous savez…

              • Une heure de liberté et mon fils est devant les Aristochats (merci Papa!). En bon père indigne je te réponds derechef tant que je le peux!

                Je suis tombé dans cette saga qui a ma marqué ma première rencontre du point and click avec KQ5 (ça ne nous rajeunit pas, ça ma bonne dame!). Plusieurs années après j’ai essayé chez des amis le 3 qu’ils gardaient comme relique et ai compris que nos ancêtres ne devaient vraiment avoir rien à faire de leur journée pour faire des jeux aussi durs (un peu comme nous, sauf qu’avec le net c’est un peu plus visible). Depuis j’avais eu comme cadeau une compil et les avais tous faits (sauf le 7, truffé de bugs, que je n’ai jamais pu finir, espoir!, et y compris le 8 non compris dans la compil susmentionnée qui est à peine un peu mieux qu’une bouse le côté Doom/Exorcist ne colle VRAIMENT pas à l’esprit KQ).
                J’ai racheté sur le net une compil’ de tous (pour windows XP). Le but était de tous les refaire (et surtout le 7). Problème : sur Vista, ça buggue (pour changer des jeux Sierra). Sur un vieux portable avec XP qui sert en ce moment de lecteur DVD à mon rejeton, j’ai meilleur espoir : problème : le clavier a été défoncé. Ce sera donc de 5 à 7!

                • Pour compléter ce très long commentaire qui n’intéresse pas grand monde, en non-officiel il y a ce truc qui a été pondu : cf http://www.tsl-game.com/

                  Ca m’intéresse donc beaucoup, très alléchant mais le jeu ne marche pas du tout (l’esprit Sierra jusqu’au bout). Sur le forum pour problèmes techniques, ils disent que le jeu n’est pas fait pour être gêré par des cartes graphiques pilotées par Microsoft, enfin voilà : « In most cases, this crash is due to using Microsoft-supplied drivers for your video card, which does not support OpenGL. Torque, which is the game engine used to bring The Silver Lining to life, is OpenGL-based. If you encounter strange crashes while trying to play The Silver Lining, please be sure you are using manufacturer-supplied video drivers and not generic Microsoft-supplied video drivers. »

                  Et là, je fais « snif » et me résigne à attendre qu’un ami bien intentionné m’explique un jour.

                  • Je t’explique: balance Windows à la poubelle et passe sous Linux.

                    • Charles-Marie

                      Oh merveille, ça continue à marcher!
                      Bref, ça j’avais plus ou moins deviné. Mais, tu vois, Newton Pulsifer? Moi et les ordinateurs c’est à peu près le même type de relation « je t’aime moi non plus »

                    • J’ai envie de te dire « boboïse-toi complètement et passe au Mac », ce qui aurait l’avantage de faire de ton ordinateur ton meilleur ami.
                      Le problème c’est que 2% environ des jeux que tu aimes sont compatibles Mac.
                      Donc tu oublies.
                      Ou alors tu as un ami proche très calé en ordinateurs qui serait prêt à t’aider contre quelques bouteilles de vodka-banane.

            • Discworld Noir – une légende – sans conteste un de mes jeux préférés – over the time and the centuries.

  12. [img=http://farm7.static.flickr.com/6058/6277413916_9a3b77f997.jpg]

  13. Antoine

    Ben pour des amateurs de SF , de films fantastiques et de jeux de rôle, vous avez l’humour dans les chaussettes, les gens…
    La Chose, épouse-moi, je t’aime.

    • Bien tenté, mais non.
      (Dieu n’a créé qu’une seule et unique créature capable de me supporter plus de dix minutes: Loutre, mammifère à sang chaud)

    • Tu veux bien être mon amie? Je serai Lennie, tu seras Georges si tu veux, mais quelqu’un qui poste un lien comme ça, je ne peux pas m’abstenir de lui baiser les pieds.

  14. Mondieumondieumondieu… Noooon, pas Natalie Portman quand même ! Sacrilège !

  15. Quant à tes commentateurs qui débattent de « la profondeur Nietschéenne du cadrage » (je ne t’ai pas relue mais c’est à peu près ça), ils conviendront eux-mêmes je pense que c’était chiant, ça n’est pas incompatible, D’ailleurs à titre personnel je trouve que le cinéma français peut être généralement chiant, c’est une tendance, une généralité qui connait des exceptions (comme le cinéma jap l’est souvent comparativement au coréen par exemple, même les Gojira, les Robo-Geisha, les Ring, certains Kitano, pas trop Kurosawa (le vieux), et pourtant les animes jap sont souvent très rythmés – qu’en conclure ? Que c’est un choix arty ?) ; ça n’empêche pas que plein de films français sont bien, (tu évoquais Rohmer, Pialat…), bien oui mais chiants quand même. Le rythme n’est pas toujours la préoccupation majeure semble-t’il, et tous les réals ne sont pas des monteurs nés non plus.

    • (en tout cas ils aimeront peut-être disséquer tes commentaires et débattre autour de leur profondeur)
      (Une p’tite part de pizza, sinon?)

      • Volontiers, pepperoni pour moi ! j’adore George Clooney dans ce film ! Pas étonnant qu’il ait fait une grande carrière après ça (un acteur fétiche des Cohen Bros quand même !)

  16. Selia

    Salut,
    moi je veux bien jouer à Call of Duty! (ça me rassure un peu, je vois que tu peux apprécier un moment de jeu même si tu es blasée du GN).

    Juste un petit mot en plus, puisque oui, moi aussi, j’étais au festival (mais pas ce soir là), je trouve ça vraiment dommage de cracher sur une presta bénévole (et non des employés!!! l’hallu…), on a fait ça pour créer une ambiance; après, si le public a l’énergie et la curiosité d’une moule neurasthénique on ne peut pas faire de miracle…
    C’est rare de tomber sur des gens aussi fermés (heureusement d’ailleurs).

    Donc, désolée si ça ne t’a pas plu, mais c’est facile de critiquer quand on est dans le fond de son fauteuil 😉

    Les courts métrages que j’ai vus -notamment ceux de la sélection Cinémaniacs- étaient vraiment chouettes, mais je n’ai pas assisté à la séance Japon.

    (et pardon aux moules).

    • Comment te dire?
      Je crois que l’évènementiel culturel, dans de nombreux cas, est organisé par des gens qui se la pètent, pour des gens qui ne se la pètent pas moins. Que les bénévoles qui tentent d’animer une soirée culturo-branchouille rament comme des malades, rien d’étonnant, pour dérider les culturo-branchouilles, il faut plus qu’un costume de troll et des canines en plastique (ça, ça marche du feu de dieu dans les soirées sans prétention et bon enfant, celles justement où on a un peu l’humour « pipi-caca-Bad Taste-Les Nuls » qui fait un peu tache dans les festivals de grandes personnes amatrices d’Art Cinématographique) (elle est vachement longue, ma parenthèse, non?)
      Tout ça pour dire que j’aime le cinéma fantastique, et que je vais continuer à l’aimer dans mon coin, avec mes copains immatures qui jettent du P.Q mouillé.

  17. Selia

    Ah bah c’est dingue ça, on serait d’accord en fait 😛

  18. Selia

    (enfin sauf que moi je gaspille pas le PQ, j’aime trop les arbres, mais ça on s’en fout).

    Oops, je vais virer troll si je continue 😉

  19. La messe est dite : L’élite intellectuelle est pathétique. Pour en faire partie il faut le mériter, c’est un vrai boulot, une obsession de freak. Ça prend des années. Et plein d’abrutis superficiels veulent en faire partie et être respectés pour ça. Au final, l’élite intellectuelle (l’Intelligentsia comme disait Dostoïevski) c’est presque exclusivement ces pauvres êtres qui se mettent en compétition entre eux et en toute occasion, et en matière de culture ce comportement est évidemment illégitime (Duchamp aurait été recalé dans une émission de télé-réalité – et malheur à la blonde ingénue de la bande !) donc en plus de la bêtise s’ajoute l’hypocrisie « Moui, c’est assez vrai ce que tu dis, je l’ai déjà remarqué et je trouve ça immensément déplorable » Un jour tu finis par comprendre (tu = je), c’est un système assez ridicule au fond, tu en fais partie et ça fait partie de toi. Tu as travaillé dur pour ça donc tu continues à donner ton avis. En vrai, Il aurait mieux valu continuer à jouer à Fruit Ninja et se valoriser autrement Nan ?

  20. Nicow

    Moi j’aime bien la pizza, et Star Wars, namého.

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